Ah si j’étais un homme…

Février, il y a eu le Roi (vite) Déchu.

Lui qui aura permis – et pour cela remercions le – de mettre presque entièrement derrière moi le souvenir de CeluiDontOnNeDoitPasPrononcerLeNom qui faisait jusque là couler bien des larmes…

Le problème du mois de mars, qui devrait être celui de nos Vénus, c’est qu’il n’y a rien.

Du tout.

D’une part, mes interactions avec la gente masculine se résument à devoir esquiver le regard benêt de Collab dans l’ascenceur et à faire un saut de mouton devant l’entrebâillure de la porte de Patrick et d’autre part (NDLR: oui, le concept de l’organisation d’idées en deux parties deux sous-parties est le reflet d’une lourde déformation professionnelle), mes probabilités de rencontres sont calculées sur les chances que l’un des regards croisés dans le bus du matin soit LE regard ou que le chauffeur de taxi du soir soit Ryan Gosling.

Soupir. Tour de chaise.

Je croise le regard du Fumeur, ce petit avocat dont le bureau est situé un étage au dessus du mien et qui passe ses journées à fumer à son balcon en prenant des airs de Chagall en quête d’inspiration.

Je le regarde et je ne peux m’empêcher d’imaginer.

Et si tout était différent?

Et si j’étais un homme? 

1. Beyonce Style

Je sais, je ne suis pas la première à m’être projetée dans le fantasme d’un moi-phallique.

Si je dois avouer que l’idée d’un bateau vert et blanc ne me fait ni chaud ni froid, je m’identifie en revanche beaucoup plus à l’approche sur la question faite par la Diva.

« I’d listen to heeer… »

2008.

Je venais d’avoir 18 ans, le temps de jouer aux grands. Les premières bières, les premières vraies sorties, le temps des premiers dis moi moi que tu m’aimes même si tu sais

Moi, il y a eu Baba.

Il avait trois poils sur le torse, le permis de conduire et des airs de badass.

Aaah 18 ans !

Je l’appelais mon chou, il a essayé de m’appeler mon poussin. Ca a du durer trois semaines en tout et pour tout et pourtant il me disait je t’aime et on jouait au fameux jeu du c’est-toi-qui-raccroches-en-premier.

Bref, on n’était pas amoureux, mais on avait envie de faire semblant de l’être.

Et pourtant.. même Baba a réussi, si ce n’est à me briser le coeur, du moins à me faire ressentir ce sentiment de vide infini qui part de la gorge et qui ensuite parcourt le corps tout entier.

Il n’en faut pas beaucoup pour faire mal à une fille.

Je me revois lui parler d’un sujet intime, prenant. Je me revois lever les yeux et croiser son regard vide. J’entendais à travers lui le bruit des vagues qui raisonnait dans son cerveau à ce moment là.

Alors tentons le tout pour le tout non?

« Et donc du coup l’extra-terrestre a débarqué pour me dire qu’il fallait que je me procure de la poussière de fée assez vite sinon j’allais mourir, tu comprends. »

(Pause) (Sourire extrême)

« – T’en penses quoi?

– Ah mais c’est géniaaaal!! »

***

« Cause I know how it huuuuurts »….


2. Je serais conscient qu’un pénis n’est pas un super-pouvoir…

… Et que par conséquent il n’est pas gage de supériorité.

Attention. ceci n’est pas un laïus de féministe en colère.

Il est simplement ces petites choses d’aucun oserait s’il n’était pas doté de sa super baguette magique, et notamment :

  • L’Avachissement

Ooooh Patrick !

Toi et moi avons nos différents mais pourquoi oh oui pourquoi faut il que lorsque je passe la porte de ton bureau tu me gratifies du triptyque enfoncement de dos contre le dossier de ta chaise, allongement de tes jambes et bras croisés derrière la tête ?

Position dominante qui signifierait c’est moi le patron soit. Mais imagine un instant Patrick… Oserais-tu l’Avachissement sans baguette magique?

  • La Blagounette

Celle qui nous fait toute bien rire !

Comme lorsque l’associé marche derrière moi, me rattrape et dit « je vais t’attrapeeeer » (tel le loup au petit chaperon rouge tout ça tout ça) et à qui on a envie de répondre « je vais te frappeeeer » mais où l’on se contente d’un sourire accompagné d’un gloussement, car après tout, c’est pas méchant. On a bien identifié qu’il s’agissait d’une simple Blagounette, celle qui passerait moins sans la super baguette.

Abracadabra. Hahaha.


3. Je ferais du pénal

Parce qu’avec une belle voix grave et ma grande gueule, on ferait vraiment vibrer les prétoires.


4. J’arrêterais de contribuer au mythe de « nous les hommes on est simples! »

« Enfin je veux dire, vous les meufs vous êtes hy-per-compliquées. »

« Alors que chez un mec il y a rien à comprendre. »

« Si on est content, on est content. Si on parle pas c’est qu’on a pas envie de parler. »

MESSIEURS : FAQQQQQQ

  • N’est ce pas simple de dire « oui, j’avoue, en fait, je cherchais pas un truc sérieux. »?

Bon ceci n’est pas une foire, car en fait, je n’ai qu’une question.

(Et vous dites qu’on est compliquées….)


5. Je tomberais amoureux de moi

Parce qu’en vrai, je suis une meuf cool.

Une réflexion sur “Ah si j’étais un homme…

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