Dans le hall, j’essaye de comprendre ce que je fais là.
Ca a commencé jeudi dernier. Texto.
JJ : « Tu sais ce que tu fais en septembre? Si non, appelle moi. ».
Septembre. Le fameux mois + 6, +7 même. Mais bon, c’est JJ et si JJ me dit de l’appeler, c’est qu’il faut que je l’appelle.
« – Ca va?
– Oui et toi? Ton nouveau stage? »
– Ca va. »
Sourire pincé, pas la force de lui dire que c’est pas vrai. Je me retrouve projetée il y a trois ans, à l’époque où je bossais pour JJ, où on défendait des hommes – des vrais, pas des sociétés côtées – et où on faisait des pauses pépitos en regardant des vidéos de François l’Embrouille. Mais ça, c’était avant.
« Et alors, pour septembre? Tu sais où tu vas aller? ».
Et voilà, ça recommence.
Dans six mois, je serai peut-être morte 180 fois, j’aurais certainement pas vu le monde et même très peu le soleil, j’aurais franchi le quart de siècle et probablement pas rencontré le père de mes enfants {NDLR : mais ça, on en parle pas}.

